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Une priorité pour les industriels

Les carrières représentent une opportunité pour la préservation et le développement de la biodiversité de la faune et de la flore. Une réalité favorisée par un cadre légal strict et des industriels qui ont fait depuis longtemps de la préservation de l’environnement une priorité.

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Un cadre réglementaire strict

Si les mines relèvent du code minier, les carrières sont quant à elles des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et relèvent du code de l’environnement.

Dans ce cadre, l’ouverture, l’exploitation et le réaménagement d’une carrière répondent à un réglementation extrêmement stricte, et de plus en plus exigeante. Ainsi, l’obtention d’une autorisation est une procédure longue et complexe, qui se fait en plusieurs étapes sur une période de 3 à 10 ans, et l’exploitation de la carrière est limitée à 30 ans et régulièrement contrôlée.

MI-F - cadre strict

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Le principe d’économie des gisements

Le secteur des minéraux industriels a très tôt mis en place une utilisation raisonnée de la ressource et intégré le principe d’économie des gisements. D’une part pour des raisons économiques, afin de prolonger leur exploitation ; d’autre part pour des raisons administratives, l’obtention d’autorisations d’extraire répondant à des protocoles particulièrement longs et exigeants.

En parallèle, les évolutions techniques d’extraction et de transformation des roches ont permis d’améliorer le plein emploi du gisement et de développer les opportunités de recyclage et de valorisation selon les principes de l’économie circulaire.

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Exemple d’un site de silice : L’exploitation des carrières respecte les ressources naturelles

Recyclage des eaux : 97% de l'eau de lavage des galets est en circuit fermé et les eaux de pluie sont récupérées

Qualité des sols : les terres découvertes sont soigneusement stockées et réutilisées pour la remise en état afin d’offrir la garantie de la reprise végétale

L’exploitation responsable des carrières

La gestion de la nature est une priorité pendant les 3 stades de vie d’une carrière :

MI-F - faunes et flore

Avant l’ouverture,
l’objectif est de respecter le calendrier écologique. Des investigations écologiques sont menées, comprenant un inventaire complet des milieux et des espèces de faune, flore, lichens, mousses, etc, dans le périmètre d’étude du projet et autour. Le périmètre du projet sera déterminé en fonction du résultat de ces études, en évitant, réduisant ou compensant les impacts du projet. L’étude d’impact propose toujours une exploitation progressive. En savoir plus : Guide "Eviter, Réduire, Compenser"

MI-F - Cistude d'Europe

Pendant l’exploitation, un suivi écologique est de plus en plus demandé dans l’arrêté préfectoral et peut s’accompagner d’un plan de gestion qui permet, en cas d’irruption inattendue d’espèces animales ou végétales, de les gérer.

MI-F - avant

Après la fermeture de la carrière, le terrain peut être géré ou cédé à une structure porteuse type Conservatoire des espaces naturels, Conservatoire du littoral, commune, département, associations, etc. De nombreux partenariats sont noués entre les industriels et les gestionnaires d’espaces ou de nature.

Concernant le réaménagement des sites, les industriels du secteur vont bien au-delà des exigences de la réglementation qui demande une simple remise en état au fur et à mesure de l’extraction. Associés à des bureaux d’études, ils combinent les différents intérêts économique, écologique, paysager, hydraulique etc, afin de proposer à l’ensemble des parties prenantes concernées (propriétaires, riverains, associations, aménageurs du territoires et élus) le projet le plus vertueux.

C’est ainsi que de nombreuses carrières se transforment en champs, prairies, golfs, vignes, lacs, musées, etc et qu’un développement industriel devient une opportunité pour la nature et pour les collectivités.

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MI-F - Francis Olivereau

Francis Olivereau,

chef de l’unité connaissance et préservation de la biodiversité au service Eau et Biodiversité de la DREAL

" La biodiversité est de mieux en mieux intégrée par les industriels pratiquant l’extraction de matériaux, en lien avec une société de plus en plus en attente sur ces sujets, par des études d’impact toujours plus techniques et une formation des industriels toujours plus importante. Les carrières, positionnées hors des sites écologiquement sensibles, réalisées avec précaution lors de la phase chantier et ensuite « cicatrisées » par un réaménagement écologique adapté, peuvent donc tout à fait être une opportunité pour la préservation de la biodiversité. De nombreuses études ont même mis en évidence leur rôle dans le maintien de certaines espèces menacées."

Les carrières, une opportunité pour la biodiversité

L’après-carrière favorise une nature qui reprend ses droits et profite merveilleusement de ces espaces ouverts par l’homme. Cette destruction, créatrice de nouveaux écosystèmes, offre en effet à la faune et à la flore de nouveaux refuges tout en évitant l’étalement de l’urbanisation.

Des études mesurent désormais l’impact d’une carrière sur le développement de la biodiversité et démontrent que les carrières sont effectivement des opportunités pour des espèces protégées. En  modifiant des espaces naturels, elles proposent en effet une diversité d’habitats : espaces boisés plus ou moins denses, prairies, landes sèches, mares… Ces nouveaux milieux créent des zones de quiétude à l’emplacement de la carrière ou à proximité qui peuvent attirer :

-  des espèces rares ou menacées, sensibles au dérangement (Grand Corbeau...)
-  ou des espèces inféodées aux milieux pionniers ou rupicoles  (Gentiane amère, Faucon pèlerin...).

En effet, l’exploitant sait aujourd’hui :

-  créer des milieux de substitution pour des espèces dont l’habitat est en régression (Hirondelle de rivage...)
-  même favoriser les continuités écologiques (Crapaud calamite, zones de carrières devenues un espace inventorié ou classé type ZNIEFF, APB etc.).